La vannerie est un savoir-faire artisanal qui permet de créer des objets du quotidien avec de simples tiges de végétaux sauvages comme des tiges de saule, d’osier, de rotin ou encore de massette ! Ce qui est génial avec la vannerie c’est qu’il est possible de créer toutes sortes d’objets comme des sacs, des paniers, des plateaux, des corbeilles ou encore de customiser une chaise ou un miroir… Il y a beaucoup de possibilités, la seule limite c’est l’imagination ! On sait que vous voulez en apprendre plus et ça tombe bien parce que nous enchainons avec l’histoire, les techniques de ce savoir-faire ancestral et les outils 😉

Si vous avez lu nos articles sur les savoir-faire artisanaux, vous savez qu’on adore découvrir et vous partager l’histoire des savoir-faire artisanaux ! La vannerie ne fait pas exception, on vous partage nos découvertes sur l’histoire de la vannerie, let’s go !

Il est difficile de localiser le lieu dans lequel est né la vannerie ! Des traces ont été retrouvées en Egypte, en Afrique et même dans la culture Gallo-romaine pendant l’Antiquité ! Certain.es chercheurs.ses disent que la vannerie pourrait dater de l’ère paléolithique car certains vestiges datant de 10 000 avant J-C auraient été retrouvés, comme des outils et des armes. C’est assez difficile à confirmer parce que des objets en matières biodégradables ne sont pas forcément évident à retrouver et identifier… 😉 La vannerie est probablement l’un des plus vieux savoir-faire du monde, rien que ça…,

Mais que faisaient-ils avec la vannerie ? Pas des blagues bien sûr… Ils fabriquaient des objets du quotidien : des nasses pour pêcher le poisson, des corbeilles pour transporter les marchandises, des mallettes pour stocker, des clôtures pour se protéger etc..

Par la suite, la vannerie a traversé les époques tout en évoluant en fonction des besoins des populations. Du Moyen-Âge en passant par l’art nouveau où elle s’est développée pour fabriquer des landaus, des meubles tressés, la vannerie n’a jamais disparu des pratiques. Même dans les conflits mondiaux, la vannerie est essentielle, on s’en sert pour fabriquer des paniers à munitions par exemple. Et puis, le savoir-faire a perdu en popularité et en utilité avec le temps et les innovations, notamment l’apparition du plastique. Mais la vannerie n’a pas dit son dernier mot, ce savoir-faire artisanal se réinvente et se refait une place dans notre chez nous sous la forme de corbeilles, de paniers, de mobiliers tressés.

Il existe beaucoup de matières différentes pour faire de la vannerie, le tout pour donner des couleurs, des aspects, des styles de décorations différentes :

• l’osier qui doit particulièrement vous parler parce que c’est la matière la plus connue lorsqu’on parle de vannerie. C’est une jeune pousse de saule (qui est un genre d’arbre) et il en existe autant que d’espèces de saule, c’est-à-dire plus de 300, autrement dit on a le choix ! ;)
• le rotin, très utilisé pour les meubles car il est plein, on peut donc lui donner des formes courbées et en plus de ça il est très solide et durable dans le temps.
• le bambou, lui, est creux et rigide, il ne peut pas être courbé. Il est utilisé pour la décoration de meubles par exemple.
• le châtaignier pour fabriquer des paniers d’éclisses (des bois de fente ou de petits ais qui servent à faire des ouvrages légers. Il est souple et solide, ne possède pas de nœuds et ne pourri pas car ne prend pas l’humidité (que des avantages celui-ci dit donc) !
• les bois divers comme le chêne, le frêne ou le bouleau dont on peut utiliser les écorces pour varier les couleurs dans nos compositions par exemple.
• le jonc, souple, facile à manier et accessible à tous car très simple à trouver et à récolter.

La liste est encore bien longue, si on continue, on y sera encore demain donc continuons 😉
La vannerie est un savoir-faire avec un large spectre de possibilités, il est possible de faire beaucoup d’objets avec des matériaux et des techniques différentes !

En plus des matériaux, la vannerie fait appel à des techniques variées dans le tressage de nos objets ! Nous allons vous en en présenter trois, mais il y en a d’autres ! Voici les trois techniques de bases de la vannerie :

• la vannerie spiralée, c’est l’enroulement en spirale d’une ou plusieurs tiges sur elles-mêmes. Les spires créées sont ensuite cousues entre elles pour les faire tenir.
• la vannerie tressée, on tresse des brins horizontaux souples avec des brins verticaux plus rigides et qui forment la structure.
• la vannerie à nappe qui s’apparente au tissage, on ne distingue plus la structure du tissage, les matériaux forment un tout car on tresse toutes les tiges entre elles.

Si vous avez envie d’apprendre par vous-mêmes les techniques de vannerie, immergez-vous dans la vannerie lors d’un atelier avec Daniela et Domitille, artisanes vannières qui vous apprendront comment confectionner vos corbeilles en osier, vos corbeilles en massette, vos corbeilles en rotin, ou vous accompagneront dans la fabrication de vos lampion-mangeoire ! 🙂

Le métier de vannier.e est un travail de longue haleine, il ne consiste pas qu’à assembler des tiges de végétaux pour créer des objets… Il faut une grande préparation et il faut donc être patient ! Le.a vannier.e est aussi un.e osiériculteur.rice car il ou elle récolte souvent ses végétaux dans son oseraie ou bien les achète à un cultivateur. Ensuite, il faut traiter les végétaux c’est-à-dire les laver, les sécher, les vernir et parfois les teindre pour en faire ce que l’on veut ! Le métier artisanal de vannier.e est donc un métier de patience mais aussi de minutie pour tresser les végétaux ensemble et leur donner vie à travers des objets.

Pour devenir vannier.e, il est possible de faire un CAP vannerie ou bien une formation auprès d’artisan.es pour apprendre tous les secrets de ce savoir-faire qui a traversé les âges.

Pour exercer de la vannerie sauvage (c’est-à-dire de la vannerie avec des éléments végétaux trouvés dans la nature) et appliquer les techniques que l’on a vu un plus haut, il n’est pas nécessaire de disposer de beaucoup d’outils et matériel : un sécateur et un couteau suffisent pour couper les tiges. Ensuite, il faudrait des connaissances et de la pratique !

Dans la boite à outil d’un artisan vannier on trouvera des poinçons courbés ou droits pour l’aider dans les passages entre plusieurs brins, une serpette pour la taille et l’épluchage des tiges, une batte pour tasser et un mètre.

Ça y est, nous avons fait le tour de ce savoir-faire artisanal passionnant ! On espère avoir comblé votre curiosité et, peut-être, vous avoir donné envie d’en apprendre plus ! Pour acquérir de nouvelles connaissances et pratiquer aux côtés d’un.e artisan.e professionnel.le, découvrez tous nos ateliers vannerie 😉

Pour répondre à votre soif de connaissances n’hésitez pas à vous balader sur notre blog et lire nos derniers articles traitant de l’artisanat, du Do It Yourself et de plein d’autres sujets géniaux à découvrir !

Ghislain de fabrikable 🔨